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La campagne de vulgarisation du Protocole de Maputo lancée par l’association Avenir NEPAD Congo

Du 11 au 30 juillet 2020, l’association Avenir Nepad Congo a mené une campagne pour la vulgarisation du Protocole à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples relatif aux droits des femmes « communément appelé Protocole de Maputo ». Le but de cette campagne était non seulement de permettre aux différentes cibles d’en prendre connaissance, mais aussi et surtout de mener le plaidoyer au niveau institutionnel pour la prise en compte de cet instrument juridique majeur dans la législation nationale.

En effet, cette campagne découle du constat fait selon lequel, les principales bénéficiaires de ce texte, les femmes et filles, le méconnaissent et aucun effort n’est fait e pour pallier à cette méconnaissance. Aussi, il s’est avéré que certains professionnels du droit (Avocats, Magistrats, etc.) ignorent l’existence du Protocole de Maputo qui est pourtant, on ne le dira jamais assez, un instrument juridique incontournable en Afrique sur la promotion, la protection et la défense des droits des femmes et filles.

Par, il convient de souligner que la campagne qui a été menée n’est pas une activité isolée, mais elle s’inscrit dans la droit ligne de ce que l’association Avenir Nepad Congo fait depuis près d’une décennie déjà : promouvoir et défendre les droits des femmes et filles. La promotion de ces droits passe par la vulgarisation des instruments juridiques y relatifs : la Convention pour l’Elimination de toutes les formes de Discrimination à l’Egard des femmes (CEDEF), les Résolutions onusiennes en faveur des droits des femmes : 1325, 2263 (Déclaration sur l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes Proclamée par l'Assemblée générale des Nations Unies le 7 novembre 1967), Résolution 48/104 de l'Assemblée générale du 20 décembre 1993 (Déclaration sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes), etc.

Outre la promotion des instruments juridiques en faveur des droits de la femme, l’association Avenir Nepad Congo mène également des activités de plaidoyer avec les pouvoirs publics en vue de prendre en compte les engagements régionaux et internationaux du Congo en matière de protection et défense des droits des femmes dans la législation nationale. Certes, la Constitution du 25 octobre 2015 avait déclaré « partie intégrante » de ladite Constitution :

«…les principes fondamentaux proclamés et garantis par :

-La charte des Nations Unies du 24 octobre 1945 ;

-La déclaration universelle des Droits de l’homme du 10 décembre 1948 ;

-La charte Africaine des Droits de l’homme et des peuples du 26 juin 1981 ;

-Tous les textes internationaux pertinents dûment ratifiés relatifs aux Droits Humains ; ».

Toutefois, cette intégration n’est toujours pas effective puisqu’elle doit, en principe, se traduire par les faits et actes : harmonisation de la législation nationale avec le texte intégré. C’est pourquoi, au niveau de l’association Avenir Nepad Congo, nous avons cru utile de discuter, échanger avec les autorités politico-administratives afin que le Congo arrime sa législation nationale avec ses engagements internationaux, au nom du principe de la hiérarchie des normes.

Toutes les activités menées, au cours de cette campagne, ont donc concouru à atteindre les objectifs énumérés un peu plus haut. Il est plus qu’urgent que ce texte soit une référence et la base de travail non seulement des défenseurs des droits des femmes et filles, mais aussi des professionnels du droit, chaque fois que les circonstances l’exigeront. Car, parler des droits de la femme en Afrique – et au Congo- c’est faire allusion au Protocole de Maputo. Dix-sept ans après son adoption par les Chefs d’Etats et de Gouvernements, le moment est venu pour que toutes et tous, nous promouvons et défendons ce texte.


Ornael DJEMBO


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